23H50 : Je manque de louper le dernier métro. Je m’étais promis d’arriver tôt, au vu de la review de la Jungle Calling, le Ninkasi semble se remplir a vitesse grand V. Ma ponctualité est exemplaire.
00h15 : Me voilà au Ninkasi, la file d’attente fait 4km, il fait froid, j’ai oublié mes guêtres, mes gants aussi, me voilà en train de mendier mon entrée. Le set de Yogi avait déjà démarré, je pleure de la glace.
00h20 : Enfin au chaud, on pose la peau de bête, je m’attends a voir la piste surpeuplée, on est dix… Je repense à la file d’attente.
1H50 : Yogi vient de finir son set, c’était propre, net et précis, évoluant comme à la maison, nous gratifiant d’une electro‐house soyeuse puis ravageuse, efficace à souhait, son rôle de lanceur à été tenu à merveille au vu des agitations et autres spasmes du public. Max Cooper semble lui aussi ravi / température + 10°.
Elle : « tuveuxboireunpeu? »
Lui : « hamerci! »
L’autre : « t’es sur que c’est de la bière ? »
Lui : « … j’ai plus très soif finalement »
Elle : « … »
2H00 – 3H30 : Le phénomène anglais entre en piste, prenant la suite directe du résident, monte le niveau d’un cran, l’ambiance aussi, ça hurle et danse à tout les étages, le set devient plus musclé, les break sont solides et la fille à ma gauche syncope autant que les rythmes du petit anglais. Origines et influences sont flagrantes, ca touche vaguement au garage et au dubstep sans wobble, on aurait pas refusé un petit tour dans ces contrées. Température +20°.
A noter que pour habiller le tout, Viktor Furiani de chez Mosquito Massala à paré la scène d’un écrin minimaliste à base de panneaux de différentes formes et de Vjing de haute volée, c’est aussi beau que cauchemardeux pour les photographes.
3h30 – 5h59 : La jeunesse passe la main aux anciens, Radio slave fait son entrée, ça hurle, personnellement je ne voyais pas le type si grand. Le patron de ReKids fait le boulot, il faut l’avouer sans risque, ca reste de l’efficace pure et dure, on se croirait dans une after berlinoise sans currywurst. Les derniers survivants lâchent leur ultimes forces, les autres sont couchés, au sol ou sous leur draps, chacun son truc. Je me demande si la sueur se transformera en morceaux de glace une fois dehors.
6h : Il est temps de filer, on dit merci, on dit au revoir, on se dit que la prochaine soirée Mauvais Genre sera encore mieux, et que d’ici-là, on aura eu le temps de soigner la grippe qu’on vient de se payer. Hiver, je te hais.
